Escalade
Des vêtements de grimpe fonctionnels et confortables, conçus pour bouger et pour durer.
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Déplaçons des montagnes
Célébrons les alpinistes qui ne se contentent pas d'effectuer des premières ascensions futuristes, mais qui travaillent à façonner un avenir meilleur.
Rencontrez KatieKatie Lamb
L'escalade nourrit un sentiment d'appartenance et une motivation qui me sont essentiels pour me sentir pleinement accomplie. Les lieux dans lesquels j'ai grimpé m'ont offert les plus beaux cadeaux, et je ressens la responsabilité de les protéger en faisant mon possible pour lutter contre le changement climatique.
Mes compétences sont analytiques, et je ne suis pas extravertie. Je choisis donc de me concentrer sur le travail d'analyse de données et de modélisation qui est nécessaire pour décarboner le secteur de l'énergie. Je fais actuellement partie d'une coopérative autogérée qui construit un pipeline de données en open source qui extrait et publie des données américaines sur l'énergie provenant de différentes sources.
Quand les agences gouvernementales américaines publient des données sur les installations et les générateurs d'électricité, il est souvent très difficile d'y accéder. Elles sont même cachées derrière des paywalls mis en place par des sociétés privées. Le manque d'accès aux données publiques aide l'industrie des énergies fossiles à conserver l'influence qu'elle a sur les processus de planification de l'électricité mis en place par les services publics. Les données ouvertes rétablissent l'équilibre. Plutôt que de consacrer du temps (et de l'argent) à simplement accéder aux données et à les nettoyer, les activistes et les chercheurs peuvent utiliser notre base de données pour se concentrer sur l'analyse des politiques publiques. Ils gardent ainsi leur précieuse énergie pour faire des recommandations politiques qui nous aident à progresser dans la décarbonation du réseau et qui aident les communautés marginalisées à passer à l'énergie propre.
Il est souvent facile de perdre de vue le changement positif qui s'opère puisque mon travail est silencieux et que la progression peut être lente. Cependant, le processus de recherche de nouveaux objectifs en escalade est un rappel constant de l'énorme impact que peuvent avoir les petits changements et la persévérance. C'est cette vie d'apprentissage à travers la grimpe et les relations que j'ai établies au fil des ans qui me permettent de rester motivée à la fois dans mon travail pour le climat et dans l'escalade.
Photo: Keenan Takahashi
Rencontrez JulianaJuliana García
Tout a commencé par un voyage à vélo de l'Équateur au Brésil lorsque j'avais 13 ans. Lors de ce voyage, j'ai développé une confiance en moi qui a guidé tout le reste de ma vie. Cela m'a permis d'ouvrir les yeux sur la manière de percevoir le monde et sur ce dont j'étais capable.
J'ai grandi au sein de la communauté des alpinistes de l'Équateur, voyageant chaque année au Pérou, pays voisin, pour continuer à apprendre et à découvrir de nouveaux endroits. Des années plus tard, je suis devenue guide de montagne et j'ai fini par être la première femme à obtenir le diplôme de guide Latin American IFMGA. Aujourd'hui, après plus de 20 ans dans le monde de l'alpinisme, je comprends que j'ai aussi avancé vers un futur pour toutes les filles qui veulent faire de la montagne.
Bien que j'aie participé à des expéditions et à des premières extraordinaires, mes ascensions préférées sont celles que j'ai faites avec des amis. Ouvrir de nouvelles voies, comme les nombreuses que j'ai faites avec mon partenaire d'escalade Joshua Jarrin, ou l'arête nord-est sur Tiquimani en Bolivie avec Anna Pfaff, m'a aidé à devenir la grimpeuse et l'alpiniste que je suis aujourd'hui.
Faire partie de la nouvelle génération de femmes alpinistes et guides en Amérique latine a été un grand défi. Mais je peux maintenant voir et sentir un changement en montagne. De plus en plus de femmes vont dans en montagne et deviennent guides. J'ai l'impression de faire partie de ce changement.
Photo: Bernd Zeugswetter
Rencontrez RushadRushad Nanavatty
Les frontières entre mon travail et la vie d'escalade sont poreuses. Je ne travaillerais pas pour le Rocky Mountain Institute si je n'avais pas passé du temps dans des endroits sauvages et si je n'avais pas eu le désir de les protéger et de les préserver.
Nos crises écologiques et climatiques sont décourageantes, mais l'escalade nous permet d'accepter des objectifs qui semblent impossibles à atteindre. Être stupidement ambitieux nous aide à découvrir le meilleur de nous-mêmes. La mesure la plus simple du succès est d'arriver au sommet, mais ce n'est jamais la seule et rarement la plus importante. (Du moins, c'est ce que je me dis quand je n'y arrive pas). Nos objectifs ultimes peuvent être 350 parties par million ou le 30-by-30, mais chaque fraction de degré est importante. Chaque parcelle de forêt ancienne.
Étant donné la pluie incessante de mauvaises nouvelles, lorsqu'on travaille dans l'environnementalisme, on éprouve souvent de la joie qu'a posteriori. Cela nous force à nous appuyer sur ce même mélange d'optimisme, de flexibilité, de résolution des problèmes et de bonheur dont nous avons besoin en montagne. Se plonger dans le problème peut aider à ne pas s'inquiéter du résultat. Parfois nous devons arrêter de nous angoisser devant l'immensité de la tâche, et nous concentrer sur le terrain juste en face de nous. Le comportement en expédition (faire sa part et un petit plus) rend la vie de tous meilleure, qu'on soit dans une tente ou au boulot.
Les montagnes donnent de la perspective. Elles nous donnent l'impression d'être tout petits. On voit mieux l'univers en altitude, dans cet air pur et frais. Elles nous rappellent que nous sommes insignifiants dans le contexte de l'espace-temps. Ça peut sembler futile ou nihiliste, mais je trouve cette idée réconfortante. Ça enlève beaucoup de pression.
Photo: Andrew Burr